Ouganda — L’Ouganda fait face à une recrudescence des cas d’Ebola, avec un total de 14 infections confirmées au cours de la dernière semaine. Le dernier foyer, lié au décès tragique d’un enfant de 4 ans, a suscité des inquiétudes parmi les autorités sanitaires. Selon les Centres africains pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC Afrique), trois des cinq nouveaux cas ont été confirmés comme étant de l’Ebola, tandis que deux autres sont suspectés d’être infectés par le virus mortel.
Ce nouveau foyer semble être sans lien direct avec la première vague de cas, qui avait impliqué neuf personnes, dont la première victime, un infirmier. Bien que les responsables sanitaires ougandais insistent sur le fait que l’épidémie est sous contrôle, des inquiétudes subsistent concernant la transparence, en particulier après que plusieurs hôpitaux de la capitale, Kampala, n’aient pas signalé publiquement les cas confirmés ou suspects.
Le virus, qui touche désormais cinq des 146 districts de l’Ouganda, dont Kampala, a déjà causé deux décès. Le ministère de la Santé ougandais continue d’enquêter sur l’origine de l’épidémie, les scientifiques suspectant que le premier cas soit lié à un contact avec un animal infecté ou à la consommation de viande crue.
Sans vaccin approuvé pour la souche soudanaise du virus Ebola actuellement en circulation dans le pays, la recherche des contacts et l’isolement restent les stratégies clés pour contenir la propagation du virus. Les experts avertissent que la situation est fluide, avec des cas sporadiques compliquant les efforts pour maîtriser l’épidémie.
Cette épidémie s’ajoute à la tendance croissante des fièvres virales hémorragiques en Afrique de l’Est, après les récents foyers de Marburg voisins en Tanzanie et au Rwanda. L’Ouganda, avec son histoire d’épidémies récurrentes d’Ebola, reste en alerte face à cette menace sanitaire persistante.