Pourquoi les glissements de terrain en Ouganda deviennent-ils une menace de plus en plus meurtrière, et que fait-on pour prévenir de futures catastrophes? La récente tragédie dans l’est de l’Ouganda, où au moins 15 personnes ont perdu la vie et plus de 100 sont portées disparues après que des glissements de terrain ont enseveli des maisons dans six villages, a mis en lumière les risques croissants liés au changement climatique, aux infrastructures insuffisantes et à une préparation inadéquate face aux catastrophes.
Qu’est-ce qui est à l’origine de cette recrudescence de glissements de terrain meurtriers, et que peut-on faire de plus pour protéger les communautés vulnérables à l’avenir ?
Les fortes pluies qui ont déclenché les glissements de terrain mercredi soir ont causé des destructions massives dans le district de Bulambuli, situé à environ 280 kilomètres à l’est de Kampala, la capitale de l’Ouganda. Les glissements de terrain ont enseveli 40 maisons et emporté des familles entières, faisant au moins 15 blessés et envoyant des dizaines de personnes à l’hôpital. Alors que les recherches des disparus se poursuivent, les responsables locaux s’attendent à un bilan encore plus lourd, les rapports indiquant que des corps d’enfants figurent parmi les victimes retrouvées jusqu’à présent.
Alors, que fait-on pour gérer cette crise ? Les autorités ont fait appel à une excavatrice pour aider aux opérations de sauvetage, mais les routes restent bloquées par la boue et les pluies persistantes compliquent les efforts pour atteindre les survivants. Pendant ce temps, des photos et vidéos sur les réseaux sociaux montrent des habitants creusant désespérément dans les décombres pour retrouver des victimes, leurs maisons étant complètement ensevelies sous les glissements de terrain. Comment les autorités surmonteront-elles ces défis logistiques, et comment peuvent-elles assurer des réponses plus rapides et plus efficaces à l’avenir ?
La situation est d’autant plus compliquée par la vulnérabilité de l’Ouganda aux événements météorologiques extrêmes, avec une augmentation des précipitations ces dernières années en raison du changement climatique, exacerbant la fréquence et la gravité des catastrophes naturelles. La catastrophe de Bulambuli a poussé les responsables locaux à appeler à une action immédiate, la députée Irene Muloni exhortant le gouvernement à relocaliser les résidents des zones sujettes aux glissements de terrain. Elle a souligné que le terrain escarpé de la région et les pluies fréquentes rendaient cette zone particulièrement dangereuse. Cela pourrait-il être un signal d’alarme pour le gouvernement afin d’adopter des solutions à long terme pour protéger les communautés vivant dans des zones à risque ?
Pourtant, la relocalisation est-elle réaliste dans un pays déjà confronté à des ressources limitées ? Où ces populations déplacées pourraient-elles aller si de vastes régions de l’Ouganda sont de plus en plus touchées par des conditions météorologiques extrêmes ? Et quelles autres mesures pourraient aider à réduire les risques de glissements de terrain et d’inondations ?
Les glissements de terrain à Bulambuli ont également soulevé des préoccupations plus larges sur les capacités du pays à répondre aux urgences. Deux bateaux de sauvetage ont chaviré lors d’une mission sur le Nil, mettant en évidence les défis logistiques et infrastructurels rencontrés pendant les opérations de sauvetage. L’Ouganda peut-il améliorer ses plans de réponse et de relèvement face aux catastrophes pour éviter de nouvelles pertes humaines et mieux protéger ses citoyens lors de crises futures ?
Le gouvernement a émis une alerte catastrophe et travaille à coordonner les efforts de secours. Pourtant, beaucoup se demandent si la préparation du pays aux urgences est suffisante pour faire face à la fréquence croissante de tels événements. Avec le changement climatique continuant d’intensifier les modèles météorologiques extrêmes, dans quelle mesure l’Ouganda est-il prêt à faire face à la menace croissante des catastrophes naturelles, et quelles mesures peuvent être prises pour protéger les communautés vulnérables des impacts dévastateurs des futurs glissements de terrain et inondations ?
