Le Véritable Crime de Kadhafi: Oser Libérer l’Afrique
« Nous sommes venus, nous avons vu, il est mort », lança Hillary Clinton en 2011, riant quelques instants après avoir appris la mort brutale de Mouammar Kadhafi. Le monde a applaudi. Les médias ont présenté cet événement comme la chute d’un tyran. Mais derrière les acclamations et les gros titres, une vérité plus sombre a été silencieusement enterrée : Kadhafi a été tué parce qu’il osait rêver d’une Afrique libre.
En 2016, la publication des courriels de Hillary Clinton a confirmé ce que beaucoup soupçonnaient depuis longtemps. L’intervention de l’OTAN en Libye n’avait rien à voir avec la protection des civils. Elle visait à empêcher la naissance d’un système économique africain indépendant, une menace directe contre l’ordre financier mondial dominé par le dollar américain, le FMI et le franc CFA contrôlé par la France.
Le plan audacieux de Kadhafi? Créer une monnaie africaine adossée à l’or le Dinar d’or qui serait utilisée pour vendre du pétrole et d’autres ressources. Ce projet aurait libéré l’Afrique de l’emprise économique de l’Occident. Les nations africaines n’auraient plus été contraintes de commercer en dollars ou en euros, mais auraient pu contrôler leur propre destin.
Avec ses vastes réserves pétrolières et ses 143 tonnes d’or, la Libye était prête à ouvrir la voie. Si Kadhafi avait réussi, les nations arabes riches en pétrole, les pays africains producteurs d’or comme le Mali et l’Afrique du Sud, et même des puissances émergentes comme la Russie auraient pu suivre son exemple. Les conséquences pour la domination du dollar auraient été catastrophiques.
La France, les États-Unis et la Grande-Bretagne le savaient. Selon les courriels, Sarkozy craignait que l’initiative de la Libye n’offre aux nations africaines « une alternative au dollar et à l’euro ». Les vastes réserves d’or et d’argent de la Libye, destinées à financer cette révolution, ont simplement disparu après les bombardements de l’OTAN. Était-ce une coïncidence ou un pillage organisé ?
L’« intervention humanitaire » a déclenché l’enfer sur terre. La Libye, autrefois la nation la plus prospère d’Afrique avec un accès gratuit à l’éducation, aux soins de santé, et le niveau de vie le plus élevé du continent, est tombée dans le chaos. Le Grand Fleuve Artificiel le plus grand projet d’irrigation au monde, symbole de l’autosuffisance africaine a été réduit en poussière sous les bombes. La traite des êtres humains a prospéré. Daech a trouvé un nouveau refuge. L’esclavage a refait surface sur le sol libyen.
Et pourtant, aucun dirigeant occidental n’a perdu le sommeil face à l’effondrement de la Libye. L’objectif avait été atteint : l’indépendance financière de l’Afrique était morte, et avec elle, le rêve révolutionnaire de Kadhafi.
Le véritable crime de Kadhafi n’était pas sa brutalité présumée, mais son ambition pour l’Afrique. Une vision d’un continent contrôlant enfin ses propres ressources, où les peuples ne seraient plus des pions économiques dans un jeu mondial truqué.
Kadhafi n’était pas un saint, mais il n’était pas non plus le monstre que l’Occident avait besoin de peindre. Il était une menace non pour son peuple, mais pour l’hégémonie occidentale.
Il a osé imaginer une Afrique riche, puissante et libérée.
Pour cela, il n’a pas été exécuté par un tribunal, ni condamné par l’Histoire, mais plutôt par les bombes, la trahison et le mensonge.
La véritable question n’est pas de savoir si Kadhafi était un dictateur.
La véritable question est: qui profite réellement lorsque chaque leader africain qui rêve de liberté est diabolisé et assassiné?
Et plus important encore:
Quand l’Afrique sera-t-elle enfin autorisée à choisir son destin sans avoir à le payer dans le sang?