GENÈVE: SANCTUAIRE DES DICTATEURS ET COMPLICE DE LA CORRUPTION

By Franck Gutenberg
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Genève, souvent célébrée pour son engagement en faveur des droits de l’homme et de la diplomatie internationale, dissimule une réalité troublante. Sous le vernis de la neutralité se cache un refuge pour des dictateurs africains, offrant un terrain fertile pour le blanchiment d’argent et l’enrichissement illégal. Cette situation soulève des questions pressantes sur la complicité du gouvernement suisse et les voix étouffées de la diaspora africaine.

 

Un Écosystème de la Corruption

 

Dans cette ville pittoresque, des figures comme Denis Sassou Nguesso, président de la République du Congo, et Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, président de la Guinée équatoriale, prospèrent dans l’opulence, tandis que leurs compatriotes souffrent. Sassou Nguesso, après des décennies de détournement des ressources de son pays, dépense sans compter dans des établissements de luxe à Genève. Obiang, dont la fortune est le fruit d’un régime de terreur, possède plusieurs propriétés somptueuses dans la ville. Genève devient ainsi une vitrine de leur extravagance, à l’opposé de la misère de millions d’Africains.

 

La Complicité de la Suisse

 

Le système bancaire suisse, avec ses lois sur le secret bancaire parmi les plus strictes, facilite le transfert de fonds d’origine douteuse. Bien que le gouvernement suisse ait promis des réformes pour lutter contre le blanchiment d’argent, les résultats demeurent décevants. Les enquêtes traînent en longueur, et les sanctions appliquées sont souvent insignifiantes.

 

Réactions de la Diaspora

 

Face à cette hypocrisie, la diaspora africaine en Suisse exprime son indignation. De nombreuses organisations se mobilisent pour dénoncer l’accueil fait aux dirigeants corrompus et exigent plus de transparence et de responsabilité. Le contraste entre les valeurs prônées par la Suisse et la réalité de sa complicité avec les régimes autoritaires est frappant.

 

Un Appel à l’Action

 

Il est urgent que Genève cesse d’être le refuge de ceux qui pillent les ressources des nations africaines. La communauté internationale doit exercer des pressions sur le gouvernement suisse pour qu’il mette en œuvre des mesures réelles contre la corruption et le blanchiment d’argent. La beauté de Genève, souvent associée à la paix et à la prospérité, doit retrouver son intégrité. La richesse de la Suisse, souvent perçue comme un modèle économique, doit être réévaluée à la lumière de son lien avec les dictateurs africains. Si le pays veut maintenir sa réputation, il devra affronter la réalité des fonds qu’il abrite et se questionner sur les fondations éthiques de sa prospérité.